Outaouais
La matière sensible de Arbres prend racine pendant le printemps pandémique. Six arbres avoisinant la maison d’André Perrier sont abattus et réduits en bran de scie. Ce sont de magnifiques arbres matures vieux de plusieurs décennies. Le dernier, directement en face de chez lui, est un immense conifère dépassant fièrement les deux étages de la maison. En une heure, cet arbre majestueux est réduit à un tronc sur lequel on déposera plus tard des nains de jardin. Il sent l’humiliation de ce conifère. Projet Arbres est un hommage à ces arbres disparus.
Notre proposition est une installation performative in situ qui utilise les nouveaux médias comme outils d’expression. Nous proposons une expérience sensorielle in situ aux spectateurs depuis l’intérieur d’un véhicule, préférablement dans un stationnement souterrain.
Lorsque les spectateurs sont assis dans le véhicule – en fait, une fourgonnette l’expérience sonore et visuelle de 25 minutes commence.
En préambule, une voix sur la bande sonore nous raconte la prémisse dramaturgique : dans un monde dystopique où les arbres ont disparu, un aïeul nous lègue avec amour son petit musée de fortune en hommage aux arbres disparus.
Les images évanescentes d’arbres sont projetées sur les fenêtres peintes de la voiture, servant d’écrans. Puis, le magnifique texte Arbres de Paul-Marie Lapointe se tresse au travers de l’environnement sonore évocateur. Cette envolée lyrique en hommage à la noblesse des arbres se croise en deux voix comme une partition de jazz.
Les marionnettes d’ombres, tel un métatexte, racontent l’histoire de la disparition des arbres. Ces petites images de grandes naïvetés contrastent fortement avec la facture plus léchée et envahissante des projections.
Nous offrons une version adulte et une version jeunesse adaptée.
Comme médiation culturelle offerte et pour clore l’expérience, nous demandons aux spectateurs de raconter un souvenir personnel en rapport avec un arbre. Autour d’une tisane qui a été spécialement conçue pour nous à partir d’éléments du poème, ces histoires que l’on enregistre sont des moments extrêmement touchants. Ces témoignages récoltés feront partie d’une prochaine installation prévue.
Finalement, Mélanie Rivet, directrice du Salon du livre et de la Maison des arts littéraires de l’Outaouais et présidente du Réseau des Arts de la Parole et des Arts et Initiatives littéraires vous convie généreusement de la joindre pour vous faire part de son expérience à bord de l’installation. Merci Mélanie!
Marie-Ève Fontaine, marionnettiste et cocréatrice
Martin Dawagne, concepteur sonore et cocréateur
John Doucet, scénographe et cocréateur
Sasha Hayashi, directrice technique, directrice de production, marionnettiste et cocréatrice
André Perrier, directeur artistique du projet, idéateur et cocréateur
Benoit Brunet-Poirier et Pixie Cram, capteurs d’images.
Sarah Migneron, adaptatrice de la version jeunesse